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Quelles sont les "catastrophes écologiques" provoquées par l'homme ?
Ce sont des déséquilibres déclenchés de façon brutale, dans
le milieu naturel, à grande échelle, qui ont des conséquences graves à court et
à long terme sur l’environnement.
L’expression "catastrophe écologique" souvent utilisée par les médias, traduit
mal le caractère et l’impact de la perturbation évoquée. On devrait plutôt
parler de déséquilibre.
Deux niveaux de gravité doivent être distingués. Voici, pour chacun d’eux,
quelques exemples.
Désertification de
l’Ouest américain (plus de la moitié de la surface totale des USA), suite à la
mise en culture des prairies naturelles. Mises à nu par les labours, les terres
furent érodées par le vent et la pluie ; elles devinrent stériles en moins d’un
siècle.
Déséquilibre profond
de l’écosystème de la Vallée du Nil (Egypte). Construit dans les années 60, le
barrage d’Assouan a provoqué l’arrêt des dépôts de limons fertiles en aval, du
fait de la suppression des inondations. Les terres autrefois très fertiles
doivent être aujourd’hui fertilisées chimiquement. Simultanément, la remontée de
sels en surface dans les régions nouvellement irriguées risque de provoquer la
stérilisation des terres, comme en Mésopotamie.
Par ailleurs, la suppression des apports de sels minéraux dans la mer
Méditerranée par les inondations, a provoqué la chute des populations de
sardines : de 18 000 tonnes pêchées en 1965, on est passé à 500 tonnes en 1968.
Enfin, le développement d’une espèce de mollusque aquatique, à la suite du
changement de régime des eaux, a provoqué l’extension d’une maladie parasitaire,
la bilharziose, dans la population humaine du delta.
Les avantages apportés par le barrage (production d’électricité,
industrialisation) apparaissent de faible importance, à long terme, car les
limons auront comblé le barrage dans moins de cent ans.
Quelle que doit
l’importance et la durée de ces nuisances, l’équilibre initial peut être rétabli
plus ou moins rapidement selon le coût, ce qui n’est pas le cas pour d’autres.
2. Déséquilibres irréversibles
Remontée de la nappe
d’eau salée d’origine marine dans les plaines littorales, suite au pompage
excessif de l’eau douce située juste au-dessus. Ces régions très peuplées
partout dans le monde risquent de manquer d’eau à brève échéance. Seule, une
forte glaciation, en provoquant la baisse générale du niveau des mers, pourrait
éviter de tels problèmes.
Extinction d’espèces
animales ou végétales par surexploitation ou destruction de leurs habitats. Or,
un grand nombre de remèdes indispensables sont extraits de plantes devenues
rares.
Pollution génétique de
nombreuses espèces dont l’homme par les
déchets ou retombées radioactives, type
Tchernobyl, pouvant entraîner leur dégénérescence totale.
Introduction d’espèces
nouvelles (le doryphore en Europe, le lapin en Australie, etc.). Le génie
génétique, s’il peut être envisagé comme un parade future, ne pourra être
appliqué qu’à quelques espèces bien connues et ne saurait être envisagé pour la
totalité des êtres vivants.