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IV. NOTRE ENVIRONNEMENT
EST-IL MENACE ? III. - LES POLLUTIONS Sujet inépuisable, pour lequel chaque journée apporte de nouveaux éléments à ajouter à des dossiers déjà si volumineux, le problème des pollutions peut être abordé avec les enfants de nos classes en envisageant dans chaque milieu, d'où viennent les pollutions, comment elles se manifestent, quelles sont leurs conséquences, quelles sont les atteintes à la qualité de la vie, puis quels sont les remèdes, les moyens de lutte, les actions à mener. A — La pollution de l'air 1. — Modifications des caractéristiques chimiques de l'air.
La pollution atmosphérique peut être produite par : Ces différentes sources de pollution envoient dans l'atmosphère des poussières et des gaz plus ou moins dangereux. Les poussières diverses, particules de carbone non brûlées, germes vivants (microbes, spores de moisissure, etc.) peuvent s'accumuler au-dessus de certaines villes et former ainsi une sorte de calotte grise flottant jusqu'à des altitudes variant entre 1 500 et 2 500 m et pouvant absorber une partie du rayonnement solaire (20% en été et 50% en hiver). Les gaz modifiant la composition chimique de l'air ont parfois une odeur caractéristique (l'anhydride sulfureux a une odeur de soufre brûlé ; l'hydrogène sulfuré, une odeur d'œufs pourris, etc.). Par contre, d'autres gaz dangereux sont tout à fait inodores. C'est le cas de l'oxyde de carbone, qui forme avec l'hémoglobine une combinaison stable empêchant ainsi les globules rouges d'accomplir leur fonction de transporteurs d'oxygène et provoquant de ce fait l'asphyxie. Le « smog », mélange de brouillard naturel et de fumées toxiques, a fait à Londres du 5 au 9 décembre 1962, 4 000 victimes. Les conséquences de la pollution atmosphérique sur la santé des habitants des villes sont bien connues des médecins. Elles résultent de l'action directe des gaz toxiques sur l'organisme, de la lente accumulation de poussières dans les poumons, enfin du déficit d'insolation précédemment évoqué. La haute atmosphère elle-même est susceptible de subir des transformations : des vols supersoniques fréquents pourraient y modifier dangereusement la couche d'ozone située à 25 km et qui, en absorbant les rayons ultraviolets, joue un rôle très important pour l'équilibre climatique de la planète. Si l'air subit, comme nous venons de le voir, de dangereuses altérations de sa composition chimique, il peut également être modifié au point de vue de ses caractéristiques physiques, et en particulier des vibrations qu'il transmet. La pollution sonore peut donc être étudiée à propos des caractéristiques de l'air qui nous environne. 2. — La pollution sonore La pollution sonore est plus dangereuse que ne le croient ceux qui n'en sont pas directement victimes, ou qui sont inconscients des troubles physiologiques et psychologiques dont elle est l'origine et qui se manifestent à plus ou moins longue échéance. Les caractéristiques en décibels de l'environnement sonore peuvent être analysées par rapport aux références fournies par ce « baromètre du bruit ».
Baromètre du bruit Qu'est-ce que le décibel ? Serait-ce, comme le croit un ingénieur humoriste (sans le savoir), l'abréviation des mots « décimalisation du Bruit en Échelle Logarithmique ? ». Point du tout, bien que l'idée soit pleine de bons sens. Le mot « décibel » signifie tout simplement dixième de Bel, mot créé en hommage au physicien Bell (connu pour être l'inventeur du téléphone et inconnu pour avoir été professeur de sourds-muets). Bell a été le premier à trouver un moyen de mesurer l'intensité des sons. Mais, depuis longtemps, les acousticiens n'utilisent plus que le dixième de son nom. Le décibel est une unité de mesure logarithmique parce que la sensation sonore varie à peu près comme le logarithme de l'excitation physique exercée sur le tympan. Le rapport entre le son le plus faible perçu par l'oreille et le son provoquant la douleur est de plusieurs milliards. On comprend alors la remarque du physicien américain Sabine : « La millième partie d'un son fort est un son fort et seulement sa millionième partie commence à être un son faible. » De toute évidence, une échelle arithmétique ne permettrait pas de figurer une variation aussi énorme. Imaginerait-on un thermomètre gradué de 0 à plusieurs milliards de degrés ? Seulement, étant donné que le bruit est directement mesuré en décibels par un instrument que l'on appelle le sonomètre, l'échelle logarithmique n'apparaît sur aucun graphique reproduisant les niveaux sonores. Il faudra donc se souvenir que, pour exprimer le doublement de la puissance d'un bruit, il suffit d'ajouter 3 décibels. Deux sons produisant chacun un bruit de 60 décibels totalisent 63 décibels et non pas 120, comme ce serait le cas s'il s'agissait d'une échelle arithmétique. Pour schématiser, un niveau sonore ayant 10 décibels de plus qu'un deuxième a une puissance physique 10 fois supérieure à ce deuxième. Un niveau sonore ayant 20 décibels de plus qu'un deuxième a une puissance physique 100 fois plus grande. Réduire de 10 décibels le bruit d'une machine équivaut donc à ramener ce bruit au 1/10 de ce qu'il est actuellement. Or, subjectivement, cela donne seulement l'impression que le bruit est diminué de moitié. Une telle constatation donne à penser sur les efforts considérables qu'il y aura à déployer si l'on veut que le public ressente une réelle amélioration de son environnement acoustique. Malgré notre désir d'épargner au lecteur des définitions fastidieuses, il nous faut ajouter quelques explications supplémentaires. Le décibel n'est pas la seule unité qui permette de décrire un son. Il ne mesure en effet que la « quantité » de bruit. Or le bruit n'est jamais un son simple. Il est plus ou moins aigu ou grave, il est même généralement composé tout à la fois d'un ensemble de sons aigus, moyens et graves qui constituent la « qualité » du bruit et que l'on caractérise par sa fréquence en hertz (ou cycles par seconde). L'oreille humaine ne perçoit que les fréquences comprises entre 20 et 20 000 hertz. En deçà, il s'agit d'infrasons ou de vibrations, et au-delà il s'agit d'ultrasons. Comment, d'une seule mesure globale, définir à la fois la quantité de bruit et sa qualité, compte tenu du fait que l'oreille humaine est beaucoup plus sensible aux fréquences moyennes et aiguës qu'aux fréquences graves ? Il suffit, pour cela, de doter le sonomètre d'un filtre qui affaiblira au passage les fréquences graves et qui. au contraire, maintiendra à leur valeur vraie les fréquences moyennes et aiguës. Ce filtre existe sur tout les sonomètres, et les mesures qui en résultent sont exprimées en décibels A ou, de façon abrégée, en dBA. Pour classer les différentes sources de bruit, nous citerons le dossier « Monsieur le Maire et l'environnement » qui a été envoyé en février 1973 à tous les maires des communes de France. Si instituteurs et enfants peuvent consulter ce document à la mairie, ils y trouveront des mises au point précises et récentes. « Les sources de bruit » sont extrêmement nombreuses et diverses. On peut les classer en quatre grandes catégories : 1 - sources mécaniques mobiles :
— avions et hélicoptères, 2 - établissements bruyants :
— établissements industriels, 3 - qualité acoustique des logements :
— le niveau minimum d'isolation acoustique à respecter dans les bâtiments
d'habitation a été défini par l'arrêté du 14juin 1969 (J.O. du 24 juin
1969). (La règlementation a évolué depuis 1973 date de rédaction du
présent document - note du webmestre) 4 - bruits de la rue et divers. --- (1) 1 000 voitures circulant produisent en un seul jour : 3,2 tonnes d'oxyde de carbone à quoi viennent s'ajouter 400kg de vapeurs d'hydrocarbures et 50 à 150kg de dérivés nitrés. dernière mise à jour : 21/03/2018 |
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