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Une information lacunaire ricoche sur mon oreille.... "AU TEMPS DES ROIS, CHAQUE VILLAGE POSSEDE UN ARBRE SYMBOLISANT LA MONARCHIE. A LA REVOLUTION ILS SONT ABATTUS ET REMPLACES PAR UN AUTRE GENRE D'ARBRES". C'est peu, je me doute que cela t'intéresse, alors pour toi j'ai voulu en savoir plus. Si tu veux bien on commence avec ce fantoche de Panoramix qui essaie de nous faire croire qu'il cueille avec sa serpe d'or, le gui dans les Chênes... galéjade de druide-vedette !! Nous savons tous que le fameux Viscum album ne se fixe pas sur Quercus. Viens avec moi, on va faire un tour au moyen-âge. Nous sommes à la veille de l'an 1000, les francs craignent un "bug". C'est dans ce contexte extravagant qu'émerge la dynastie des Capétiens, avec Hugues Capet. Je cite: Dans son domaine royal parsemé d'Ormes majestueux symbolisant la force de la nouvelle dynastie capétienne, s'élève la plus grande des collégiales, Saint Martin de Tours, protecteur attitré des francs etc.... L'Orme est un arbre précoce, déjà en mars avril il fleurit avant de feuiller. La graine est auréolée d'une aile translucide. C'est une samare. Dans les années 1240, au coeur de la dynastie des Capétiens, Louis IX, Saint Louis pour les intimes, commande à Vincent de Beauvais "la grande encyclopédie du savoir humain", le dominicain a du pain sur la planche... C'est grâce à cet érudit que nous apprenons .... le Chesne est l'arbre généalogique des rois de France (sic) depuis environ 750 ans, dès les premiers Mérovingiens. Simultanément, l'abbé Mathieu de Vendôme, tente de réunir en un seul manuscrit tous les textes relatant les hauts faits des rois de France. Il oeuvre, à Saint Denis, près de la basilique, où une allée majestueuse de chesnes verts rappelle que cet arbre est l'apanage incontournable des rois de France (sic). 200 ans plus tard le Chêne et l'Orme sont toujours dans les écrits, avec Louis XI cette fois, juste au sortir du moyen-âge, vers 1470. Tu découvres en même temps que moi : ...ce roi méprise la coquetterie et les grâces de cour, il est amoureux des bois, de la nature et de la chasse. En hiver, il parcourt à cheval les splendides forêts de Fontainebleau sous les grands chesnes royaux. Je te laisse deviner ce qu'il fait en été... tu donnes ta langue au chat ? Il caracole en forêt de Compiègne dans l'ombrage réconfortant des lourds branchages de l'Orme drapé dans sa verdure royale depuis le début de la dynastie Carolingienne (sic). Comme quoi les Gaulois, les Mérovingiens, les Carolingiens et les Capétiens attachent une grande importance aux arbres. Le Chêne et l'Orme sont en tête du hit-parade. En 1538 François premier vient dans notre coin de France ensoleillé à l'occasion de la "Trêve de Nice". Inutile de te préciser que sa suite est conséquente, une partie de ses "gens" est logée à Vence. En récompense il fait quelques embellissements dans la ville, dont la plantation d'un Frêne, Fraxinus angustifolia, qui est toujours là et vaut le détour. Bien sûr, tu as deviné une sorte de sympathie du roi pour cet arbre, ils ont un point commun, ce Fr.. de Fraxinus, Frêne et François. Le premier roi de France a porter le nom de ses sujets, les François. François premier, monarchie oblige, fait planter des Ormes sur les promenades des villes. Il semblerait que le "Frêne de Vence" soit un cadeau plus personnel... la marque du roi. Un demi siècle plus tard Henri IV veut border d'Ormes toutes les grandes routes du royaume, Sully encourage cette entreprise. Le roi fait également planter sur la place principale de chaque village un Orme symbole de la monarchie. Beaucoup de ces Ormes sont abattus en 1789 et remplacés parfois par Quercus, réminiscence gauloise. Plus souvent par Tilia. Le Tilleul, symbole de la Révolution est alors appelé "arbre de la liberté". En janvier 1852, un mois après le coup d'état de Louis-Napoléon, l'empereur d'Autriche écrit "Les arbres de liberté sont coupés, le pays a soif d'autorité". Quant à Populus il serait "l'arbre du peuple" mais cela est faux, son nom générique vient du mot grec papallein qui signifie, s'agiter. Le tremble Populus tremula est un peuplier qui illustre bien son nom. Certaines communes ont su garder leur Orme, des arbres qui ont maintenant 400 ans, c'est rarissime. A Cuébris, village haut perché des Alpes-Maritimes, l'Orme est planté en 1590. Il est épargné en 1789, les villageois étant plus attachés à leur arbre qu'au symbole. Malgré des soins intensifs et onéreux il est mort de vieillesse et de la graphiose en 1988, il avait 398 ans. Un Sapin bleu a pris le relève, support vivant des décorations de Noël. Le chêne traverse le temps sans péripétie particulière. L'Orme a connu les affres de la Révolution dont il s'était remis mais depuis 1925, et par vagues successives, Ulmus minor est décimé par la graphiose, maladie causée par un ascomycète1 microscopique, Ceratostomella ulmi, véhiculé par un scolyte2 cosmopolite d'où l'ampleur des dégâts. Tu peux encore admirer quelques vieux Ormes, dépêche-toi, ils se font rares. De nouveau, on rencontre des jeunes ormeaux par-ci par-là. Ce sont les rois de France qui vont être contents...!!! MF. H 1- Les ascomycètes sont des
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