Ce site utilise des cookies afin de vous offrir une meilleure expérience de navigation. Continuer à le visiter signifie que vous acceptez leur utilisation.
|
|
DES THEMES TRAITES EN CLASSE LES GERANIUMS DE L'ECOLE
Classe CE2 Déroulement du sujet : LE THEME : Les géraniums de l'école. — Visite autour de l'école et exploitation immédiate, le 22.9.71. — Bouturage des géraniums, le 29.9.71. — Les boutons floraux se sont épanouis, analyse de la fleur, le 6.10.1971. — Les fleurs se fanent, passage de la fleur au fruit et à la graine, le 16.10.1971. — Nos géraniums grandissent, naissance des racines, le 24.11.1971. — Nous semons des graines de géranium en février 1972. — Conditions de vie - Phases de développement avril 1972.
CHOIX DU SUJET : A la suite d'un entretien de quelques minutes dans la salle de classe, les élèves visitent les alentours de l'école. Des plantes en pot : pélargonium des jardins communément appelé géranium, géranium-lierre, impatience fleurissent les rebords des fenêtres des salles de classe et le hall d'entrée de l'école. PASSAGE A LA FORMULATION Immédiatement après la sortie, une première mise au point aboutit aux résultats suivants : il existe au moins deux types de géraniums, le géranium commun et le géranium lierre. Les fleurs sont groupées en ombelle (le mot a été rencontré le matin au cours de la leçon de lecture). La face supérieure des feuilles est dirigée vers le soleil. De nouvelles questions sont posées par les élèves.
— « Dans combien de temps ce petit bouton sera-t-il une belle fleur ? Deux enfants apportent une réponse partielle :
— « J'ai vu semer des petites graines achetées chez le marchand. » La maîtresse intervient : « Aimeriez-vous faire pousser des géraniums ? » Les élèves : « Oui - oui » La maîtresse : « suffit-il de semer, pour obtenir une plante ? » Des élèves hésitent. Un élève : « Mais qui a planté les géraniums du rebord de la fenêtre ? » La maîtresse : « Une partie a été réalisée par vos camarades du CM2 » Elèves : Exclamations et résolution « On peut faire aussi bien qu'eux, pour qu'il y ait de grosses fleurs l'an prochain. » PREPARATION DE L'EXERCICE Des revues horticoles donnent des précisions aux maîtres sur le bouturage. Le terreau est fourni par le jardinier de l'école. Par ailleurs, les élèves ont vu au CE1 que le terreau résulte en partie de la décomposition des feuilles. L'ETUDE DU PROBLEME PAR LA CLASSE : Conditions matérielles de l'exercice Dans l'allée du jardin, on a placé : trois tas de terreau, des petits cailloux, trois géraniums donneurs, 28 pots vides de 7cm de diamètre (ou des pots de yaourts). Chaque élève réalise une bouture et assure l'entretien de la plante au cours de l'hiver. Toutes les pièces issues du bouturage ne survivent pas au cours de l'hiver, au printemps des groupes se forment en fonction du nombre de géraniums disponibles. Le travail des élèves se déroule au jardin, ou en classe, ou à la maison en liaison avec les parents. Les problèmes pédagogiques Au cours d'un premier temps, le jardinier donne des indications pour préparer une bouture : détacher un rameau de 15cm de long, laisser deux ou trois feuilles, sectionner la tige au pied d'un nœud. Au cours du deuxième temps, chaque élève manipule librement pour réaliser la bouture. Beaucoup d'élèves ne mettent pas les petits cailloux au fond du pot et constatent que la terre sort. Quelques-uns ne tassent pas la terre et la bouture placée droite ou parfois obliquement, ne reste pas dressée. A la suite de ce tâtonnement, on aboutit à des résultats partiels :
— nécessité de tasser le terreau La maîtresse intervient :
— auprès de quelques enfants qui ont des difficultés pour utiliser un
canif et pour défolier le rameau. Les élèves s'interrogent sur le rôle du châssis. — Aucun élève ne pense à arroser, La maîtresse se tait.
Le lendemain matin à 9 heures le châssis est fermé. Ces deux visites permettent d'émettre deux hypothèses.
— on ferme le châssis pour protéger les géraniums contre le froid Pour vérifier la première hypothèse, on place un thermomètre dans le châssis et un autre à l'extérieur et on fera la lecture le matin. Les relevés de températures sont faits régulièrement. Dans un premier temps, il y a peu de différence entre les relevés externes et les relevés internes. En novembre les écarts de température deviennent nets, le rôle du châssis est compris. Puis les gelées amènent les élèves à se rendre compte du rôle limité du châssis. Pour vérifier la deuxième hypothèse, la nécessité d'arroser, on laisse trois géraniums sans arroser : les feuilles se ramollissent. Par ailleurs le jet de l'arrosoir se révèle trop fort, on recherche un autre dispositif. Intervention des autres sources d'information - Extension Chaque semaine le nouvel aspect des bourgeons floraux est noté. Ce travail nous amène à l'histoire et à l'analyse de la fleur des géraniums donneurs. Par hasard un enfant trouve sur une table une graine de géranium.
— D'où provient-elle ? On récolte des graines. Par ailleurs, fin novembre, des gelées apparaissent. Lorsqu'on rentre les pieds de géraniums, un enfant fait tomber son pot. Le pot se casse, libère la partie souterraine. C'est une déception pour le malchanceux et un étonnement pour ses camarades qui découvrent des racines. Remarquons qu'aucun élève ne veut déterrer son géranium pour vérifier s'il a des racines. Les boutures supplémentaires vont permettre l'observation. En février, un « bakaplan » acheté chez le grainetier va permettre de suivre la germination des graines de géraniums. On réserve une petite surface pour semer quelques graines récoltées à l'école. Un nouvel exercice commence. Problèmes posés par le travail en groupe. Au cours de l'hiver, chaque enfant prend soin avec l'aide de ses parents de « son géranium ». Au printemps, les groupes se forment par affinité. La communication et l'explication de l'acquis. Les géraniums sont rapportés en classe à la rentrée des vacances de printemps. Dix géraniums ont survécu. Ceux « du coin de vie » de la classe continuent à grandir. L'un d'entre eux porte une fleur. Chaque élève rend compte librement des péripéties intervenues. Nous relevons quelques remarques.
I. — « Le mien à séché, je l'ai mis à la poubelle » Des échanges verbaux fructueux s'établissent entre les enfants pour rechercher les causes du dessèchement du géranium. L'interprétation n'est pas toujours facile et on ne peut pas conclure d'une façon certaine. Les géraniums G3 et G4 ont été changés de pot et les résultats sont opposés. Ils étaient tous les deux dans une buanderie. L'enfant auteur de la remarque II précise « pourtant j'avais mis de la terre de bruyère ». Les élèves saisissent que la terre de bruyère ne convient pas au géranium et un groupe envisage de rechercher un dispositif pour le vérifier. On structure ensuite les résultats obtenus. La buanderie paraît être un milieu favorable à la survie des géraniums : (humidité de l'air suffisante, lumière, température). Ces divers facteurs se trouvent réunis dans une serre (une visite chez un horticulteur de la ville s'est déroulée en hiver). Un résumé succinct élaboré par les élèves rend compte des conditions de vie des géraniums en hiver. Des groupes s'organisent pour apporter les soins aux géraniums qui vont décorer les rebords extérieurs des fenêtres. L'acquis : Intentions pédagogiques du maître :
Nous sommes partis d'une visite autour de l'école et d'une question posée
par les enfants. Il s'agit alors : Evaluation globale L'exercice donne aux élèves le goût de réaliser des boutures chez eux. Le réseau élève-maître-parent-école fonctionne et favorise le climat pédagogique. Décloisonnement disciplinaire : Les enfants doivent utiliser le thermomètre. Une étude détaillée du thermomètre est faite au cours de l'année. En français : donner au vocabulaire, pétiole, sépale, ombelle, etc... une signification rigoureuse. En mathématique : la croissance des géraniums joue le rôle de motivation pour le chapitre intitulé : « Mesures ». Connaissance du milieu - L'enfant sait que la vie des géraniums et la décoration de l'école dépendent des soins qu'il va apporter à la plante. Il devient ainsi attentif au cadre de vie (entretien des plantes, papier dans la cour etc...) comme s'il commençait à comprendre qu'il a une mission dans la vie. Les élèves ont manifesté le désir de peindre les géraniums des alentours de l'école. |
|