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Les espèces les plus rares font l’objet de collecte de
semences ou d’embryons, véritables copies de sauvegarde des populations
naturelles. Mais la meilleure des conservations reste celle qui consiste à
protéger les milieux naturels.
Conscients des menaces qui pèsent sur les espaces naturels et les espèces qu’ils
abritent, les gouvernements de différents pays ont adopté des législations
nationales et ont signé des accords internationaux afin de coordonner leurs
politiques sur ces questions.
La France a ainsi signé 19 conventions internationales et est soumise à cinq
directives européennes qui intéressent la protection de la nature et de la
diversité biologique.
Par exemple, la Convention dite de Berne fixe une liste d’espèces de la faune et
de la flore menacées pour lesquelles les états signataires doivent prendre les
mesures législatives et règlements appropriés pour assurer leur conservation
(interdiction de cueillette, de coupe pour la flore, de capture, détention,
commerce, mise à mort pour la faune). Ces engagements internationaux
s’appliquent à certaines espèces rares : moratoire international sur la chasse à
la baleine, protection des éléphants et rhinocéros d’Afrique, etc.
Plus récemment, la préservation de la diversité biologique est devenue une
préoccupation de toutes les nations réunies au "Sommet de la Terre" de Rio en
juin 1992. C’est aussi l’objectif que s’est fixé le Conseil des ministres de la
Communauté européenne en adoptant, également en 1992, la directive sur la
"conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore
sauvages", dite directive Habitats qui doit conduire à la mise en place d’un
réseau européen de sites "Natura 2000" d’importance communautaire pour la
conservation de la biodiversité.
La France dispose d’une gamme d’outils pour conserver de façon opérationnelle
les espèces et les espaces.
La conservation des espèces comporte :
le recensement des
espèces rares, que réalisent notamment les conservatoires botaniques pour la
flore ;
l’étude des
mécanismes propres à l’espèce : sa reproduction, son écologie, la variabilité
génétique des populations ;
l’information des
responsables publics lorsqu’il y a danger de voir l’espèce disparaître ;
l’application de la
réglementation, et notamment la loi de 1976 sur la protection de la nature ;
la mise en oeuvre de
mesures concrètes de conservation.
Les espèces les plus rares font l’objet de collecte de lots de
semences selon les protocoles qui visent à s’assurer de la meilleure
représentation possible de la population collectée. Ces semences sont analysées
en laboratoire, puis conditionnées et stockées au sec et au froid.
Des collections de plein champ de plantes bouturées servent à réaliser des
opérations de renforcement ou de réintroduction de populations sauvages quand
celles-ci ont atteint un seuil critique d’effectifs et qu’elles risquent de
disparaître.
Les outils pour la conservation des milieux naturels se déclinent en
plusieurs types de mesures :
foncières qui
correspondent à l’acquisition, à l’aménagement, à la réhabilitation et à la
gestion d’espaces ;
réglementaires, avec
notamment le classement des espaces les plus remarquables au regard des espèces
ou des milieux qu’ils abritent ;
contractuelles,
c’est-à-dire des codes de bonne conduite librement consentis entre partenaires
publics ou privés ;
des mesures concrètes
de gestion, s’appuyant sur des techniques dites de génie écologique.
En Europe et partout dans le monde, les habitats naturels ne
cessent de se dégrader et un nombre croissant d’espèces sauvages sont gravement
menacées. L’inventaire de ce qui nous reste de ce patrimoine est en cours. Des
politiques, tant nationales que communautaires, sont élaborées pour le
préserver, l’entretenir et même, lorsque cela est encore possible, le restaurer.
Parce que nous ignorons les effets à long terme des modifications que nous
faisons subir à notre environnement, la conservation de la diversité biologique
du patrimoine naturel constitue un véritable devoir vis-à-vis des générations
futures.