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Quand une mécanique de pointe est associée à l’intelligence du chien-loup…
Cela donne un engin d’enquête policière quasi infaillible !
Lancée sur la piste d’un enfant disparu, la voiture et son pilote vont encore
une fois faire des merveilles…
Et cela, même si une rencontre sentimentale en route, sème pendant un moment, le
trouble dans les esprits !
Roxanne, la voiture chien-loup
dessin conte pour enfants
Il était une fois une
voiture particulière du nom de Roxanne. Son habitacle ressemblait à une tête de
chien-loup. Le museau abritait la motorisation et autres pièces mécaniques,
ainsi qu’une batterie de fins analyseurs détecteurs d’odeurs. Les yeux étaient
constitués de deux grands pare-brises, dotés de verres ultra performants,
capables de scruter des détails à des lieux à la ronde. Quant aux oreilles,
dressées et bien droites, elles hébergeaient des radars de haute technologie,
pouvant distinguer un bourdonnement de moustique à plus de 50km !
Cet engin ultra sophistiqué se déplaçait habituellement sur des roues
traditionnelles, mais pouvait au besoin skier, surfer, voler, naviguer…, en
mettant son train le mieux adapté.
Roxanne était un bijou d’électronique, un concentré de génie d’homme, assorti
des aptitudes de flair, d’intelligence et de courage propres au chien-loup.
Son maître était un jeune garçon du nom de John. Seul celui-ci savait manœuvrer
les commandes délicates de Roxanne, et l’amener à donner le meilleur de ses
possibilités. Tous deux formaient un tandem redoutable que sollicitaient les
polices du monde entier. Les affaires les plus tordues, les enquêtes les plus
difficiles, les missions les plus dangereuses…étaient confiées à Roxanne et
John.
Un jour, ceux-ci furent appelés à Tokyo pour une recherche mystérieuse d’un
garçonnet disparu depuis plusieurs jours. Celui-ci, qui s’appelait Yumiko,
s’était volatilisé un soir, alors qu’il rentrait de l’école… Une sombre affaire
qui avait plongé une famille dans le désarroi, un pays dans l’effroi, et le
monde dans l’émoi.
Celui-ci se mobilisa et dépêcha sa technologie la plus poussée dans ce pays.
Face au malheur, les Etats enfin, s’étaient rendus solidaires. La Grèce mit un
avion spécial à disposition, le Mexique fournit l’essence, le Kenya ouvrit les
couloirs aériens, et l’Inde balisa leur chemin.
Arrivés à Tokyo, les deux compères se mirent sans plus tarder au travail. Un
habit de Yumiko fut placé sous le museau de Roxanne, qui réagit sans attendre.
L’enquête commençait… Oh, oh, ils allaient vers les montagnes, une piste qui
n’avait été jusque là jamais explorée.
Fichtre ! Ca montait ! Courageusement, Roxanne se lança à l’assaut des grands
monts. A l’intérieur, John l’accompagnait, veillant à laisser au mieux agir
l’instinct. Tiens, des bruits ! Les oreilles s’agitaient, ayant apparemment
capté quelque chose. Le garçon écouta : le vent dans les branches, un oiseau qui
piaillait, et au loin, l’aboiement d’un chien…
Roxanne, qui trouvait qu’elle ne grimpait pas assez vite, déclencha alors ses
micro-fusées qui la propulsèrent en un rien de temps vers les sommets. De
là-haut, on voyait tout. Les pare-brises firent des zooms successifs sur les
alentours. Là-bas un lac, plus loin une cabane et à côté qui courait, un
magnifique chien-loup… Roxanne aussitôt, fonça. A l’intérieur, John fut saisi
d’un doute :
-« Roxanne, tu es sure que c’est là-bas qu’est Yumiko ? Certes, ce chien au loin
a l’air très beau, mais ce n’est pas l’objet de nos recherches, tu le sais… »
En guise de réponse, Roxanne accéléra. Cette fois, elle déploya ses ailes
supersoniques pour franchir les montagnes, vers la cabane.
-« Roxanne, je ne la sens pas, cette cabane, là-bas… Comment un petit garçon
aurait-il pu se rendre dans un endroit aussi accidenté… Dis-moi que ce n’est pas
pour le beau chien que nous allons là-bas… »
Mais l’atterrissage était proche, car la cabane était clairement en vue. En
contrebas, le beau chien-loup jappait joyeusement en remuant la queue. Pour la
première fois, Roxanne lâcha quelques aboiements tout heureux !
-« Ah non ! Roxanne, ça n’est pas dans tes programmes informatiques… Tu sais
parler quelques 120 langues, en écrire 118, et en lire 115, mais le parler
chien, ça, que je sache, ce n’est pas dans tes circuits ! »
Mais John eut beau appuyer sur tous les boutons à sa disposition, rien ne
semblait arrêter Roxanne dans ses effusions amicales, avec son compagnon à
quatre pattes, non informatisé. Tous deux aboyaient continuellement, en se
dandinant.
A l’intérieur de Roxanne, John râlait :
-« Arrête de te remuer le popotin comme ça ! Tu me donnes mal au cœur ! Bigre !
Je crois que ta carrière est fichue, avec un comportement tel que celui-ci ! »
Navré, John vit les avions de l’armée voler dans le ciel, les hélicoptères
tournoyer, les bataillons d’hommes arriver de tous côtés. Toute cette armada
déployée pour un simple batifolage de chiens ! John était contrit, déconfit,
honteux… Déjà, il cherchait les pâles excuses qu’il pourrait avancer pour
expliquer cet écart de conduite.
La cabane était maintenant cernée. L’assaut allait être donné. Feu ! C’était
parti ! John ferma les yeux et se boucha les oreilles, comme pour arrêter ce
scénario catastrophe. Mais trop tard ! Le mal était fait !
-« Vilaine Roxanne ! Jamais, je ne te pardonnerai ! »
Mais soudain, celle-ci fonça, derrière le jeune chien.
-« Ah non, ça suffit ! Tu ne vas pas recommencer tes escapades ! Nous sommes
assez ridicules comme ça ! » râla John.
Ridicules ? Pas vraiment car voilà que les deux chiens montraient les crocs à
deux sinistres individus qui tenaient chacun par une main…Yumiko, le petit
garçon disparu !
Ca alors ! Ils l’avaient retrouvé ! Fantastique, merveilleux, incroyable… !
Formidablement soulagé de la tournure prise par les évènements, John s’effondra
:
-« Oh pardon Roxanne ! J’ai douté de toi ! Tu es merveilleuse ! Et ton ami aussi
! »
Réconciliés, les amis partirent vers de nouvelles aventures, accompagné d’un
nouveau limier, perspicace et zélé : Balthazar, le beau et jeune chien-loup !
Créé le 24 juin 2007 par Valérie Bonenfant
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