Basidiomycètes n. pl. Comme les Ascomycètes, ce sont des champignons supérieurs. Là
encore, l'évolution caractéristique du sporange présent beaucoup d'intérêt.
Les Basidiomycètes montrent, sur le même cycle de
développement, des modalités assez variables. Certains ordres sont fort
important dans la pratique, soit pour leur parasitisme sur des plantes
cultivées, soit parce qu'ils sont comestibles, ou, au contraire, parce qu'ils
sont vénéneux !
Le "champignon de couche" sert souvent de type de champignon
(Agaric) : on trouve d'abord un réseau souterrain de filaments nommé mycélium
primaire. La formation des basides (sporanges) est précédée d'assez loin par
une fécondation s'effectuant entre deux filaments : l' "oeuf" résultant de cette
fécondation donne des filaments (ou mycélium secondaire par opposition au
mycélium primaire) qui possèdent 2n chromosomes contre n dans le
mycélium primaire.
La réduction chromatique (faisant repasser le nombre
de 2n à n) se fait pendant l'évolution de la baside. Les
basidiospores ne restent pas enfermés dans la baside : en réalité même, elles
s'élaborent après la sortie, hors de l'enveloppe du sporange et à travers quatre
fins filaments, de quatre noyaux accompagnés chacun d'une petite masse de
matière vivante.
Chez les basidiomycètes inférieurs, on trouve des formes
relativement volumineuses, telles l'oreille de Judas et la trémelle.
Mais les formes microscopiques ont une grande importance car elles parasitent
des plantes cultivées : ainsi les charbons parasitent les céréales et
d'autres plantes supérieures. De même les rouilles, très souvent
remarquables par leurs cycles pouvant comporter plusieurs plantes hôtes. |
Par contre les basidiomycètes supérieurs n'offrent pas de
formes microscopiques, et l'un des trois groupes contient la plupart des
champignons supérieurs qui représentent environ dix mille espèces.
Dans le premier groupe des basidiomycètes supérieurs la partie
fertile se forme à la surface même du champignon, pendant la croissance. On y
trouve les clavaires, la trompette de la mort (ou corne
d'abondance), les chanterelles, les hydnes où la partie
fertile se trouve sur des piquants hérissant la face inférieure du chapeau. Les
polypores offrent une grande variabilité, notamment les basides peuvent
se former à la surface de plis ou dans des tubes disposés à la face inférieure.
Le second groupe, le plus important, contient les
Agaricacées, avec l'agaric, les amanites, l'armillaire
couleur de miel, les lactaires, les russules, les coprins
qui se liquéfient progressivement avec la maturation des spores, et aussi les
bolets où les basides se forment non plus sur des lamelles mais dans des
tubes visibles à la face inférieure du chapeau.
Avec le troisième groupe, nous assistons à la
formation des basides à l'intérieur même du "champignon" et, à leur maturité
seulement, l'écorce du champignon s'ouvrira, permettant la dispersion des
spores ; on y trouve les
vesces de loup et
geasters, les
Nidulariées, les Phalacées, où la liquéfaction de l'écorce entourant
la partie fertile donne un liquide à odeur de charogne, attirant ainsi les
insectes nécrophages, par lesquels se réalisera la dissémination des spores.
Agarics,
Amanites,
Armillaires,
Bolets,
Cèpes,
Chanterelles,
Clitocybes,
Clitopiles,
Collybies,
Coprins,
Cortinaires et Inocybes,
Craterelles,
Entolomes,
Hydnes,
Hygrophores,
Hypholomes,
Laccaires et Mycènes,
Lactaires,
Lépiotes,
Marasmes,
Paxilles,
Pholiotes,
Pleurotes,
Plutées,
Psalliotes (Agarics),
Russules,
Strophaires,
Tricholomes,
Volvaires,
Autres champignons